Tim Walker

Tim Walker à Hyères, une présidence, une exposition

Fantasmagorique, onirique, flamboyant, tendre, élégant, joueur, surréaliste, les qualificatifs se pressent autour du corpus de Tim Walker, aussi nombreux et volubiles que les images dont ces pages de papier glacé nous régalent chaque mois.

Le festival a par le passé honoré de grandes figures de la photographie de mode : William Klein, Saul Leiter, Peter Knapp, Erwin Blumenfeld… En 2017, faisant de Tim Walker son invité d’honneur en photographie, le festival prolonge cet hommage rendu aux grands artistes du genre. American Vintage sera un des partenaires principaux avec la création du « Prix de la Photographie American Vintage»

Car Tim Walker, s’il est né quelques décennies après les auteurs sus cités, est bien un photographe qui se place dans une histoire. Son passage par le fonds Condé Nast et plus particulièrement les archives de son compatriote Cecil Beaton, dont il est fait mention dans sa biographie, n’est certainement pas anecdotique. Tim Walker détient cet héritage qu’il ne s’est pas contenté de sagement entretenir. Plutôt que de citer ses illustres pairs en leur empruntant tel ou tel élément de vocabulaire, il se nourrit de leur esprit, de cette vision selon laquelle la photographie de mode peut nous tendre ce fantastique miroir magique. S’il en est un qui a su raviver son lustre, c’est sans conteste Tim Walker.

Président du jury photographie, il est accompagné dans la sélection des dix talents photographes par un jury d’exception alliant personnalités de la photographie et de la mode. A cette occasion, les 10 candidats devront réaliser un tirage unique à partir d’une sélection de pièces American Vintage. Les 10 tirages seront aussi exposés pendant toute la durée du festival au sein de la villa Noailles. Le lauréat du «Prix de la photographie American Vintage » désigné par le jury du festival percevra une dotation d’une valeur totale de 15 000 euros (dont 5 000 euros destinés au photographe lauréat) qui consiste en une commande d’une série mode. 

Son exposition, quant à elle, est conçue spécialement pour le festival, et plus spécifiquement pour la villa Noailles. Là encore, il s’agit de se placer dans une histoire, non pour l’enfermer dans un écho nostalgique mais pour la prolonger et à la suite des Man Ray, Buñuel et consorts, poursuivre ce jeu commencé dans les années 1920.

Commissariat : Raphaëlle Stopin
L’exposition de Tim Walker reçoit le mécénat de LVMH

Tim Walker
Self-portrait © Tim Walker