Les mains dans la terre, avec la céramiste Emmanuelle Roule

On reconnaît ses objets entre mille. Des arrêtes tantôt floues, tantôt précises. Des émaux survoltés, souvent sauvages. Une terre rouge, brute, qui confère à ses créations une dimension totémique. La designer et artiste Emmanuelle Roule, qui collabore cette saison avec le shop végétal By Charlot, nous ouvre les portes de son univers.

 

Images d’Emmanuelle Roule par Andrane de Barry.
Retrouvez la collaboration Emmanuelle Roule x By Charlot en ligne.
Suivez Emmanuelle Roule sur Instagram @__roule__.

 

Emmanuelle porte la combinaison SNOPDOG (en rupture de stock).

 

À la tête de son studio de création depuis 2007, Emmanuelle Roule cultive une approche tridimensionnelle de l’objet. Des volumes, certes, mais aussi des émotions, qu’elle imprime dans la terre avant de leur donner des formes diverses, tantôt pudiques, tantôt théâtrales. Expérimentale, sa démarche donne lieu à des pièces volontairement imparfaites. Des « épreuves », mais surtout des preuves de sa vision contemporaine du matériau. Avec By Charlot, elle imagine 5 modèles de pièces en terre, qu’elle fait réaliser par deux potiers qu’elle affectionne : Jean-Jacques Dubernard (en Isère) et François Roger (à Paris). Belle et utile, cette collection est une éloge à l’artisanat, à la main de l’Homme, et aux savoir-faire.

 

Un aperçu des pièces imaginées par Emmanuelle Roule pour By Charlot (photo : Benjamin Vigliotta).

 

Baptisée « Ouso », en hommage au Portugal, à l’ivresse et à l’audace, sa ligne de pièces s’impose dans l’espace, à mi-chemin entre l’objet de décoration, l’œuvre d’art et la pièce utilitaire. Parce que sa pratique nous inspire, nous en avons profité pour demander à Emmanuelle Roule quel rapport elle entretenait avec ses vêtements de travail.

 

Céramiste, artiste et designer… ce sont des activités salissantes. Comment t’habilles-tu au quotidien ?

J’ai toujours un tablier, que j’utilise autant pour la peinture que la terre. Il porte donc les stigmates de mes différents usages. J’opte plutôt pour des vêtements souples, qui m’apportent une certaine aisance. Quand on travaille la terre, c’est assez physique. On doit être à l’aise et les pièces American Vintage sont parfaites pour cela.

 

 

Aujourd’hui, tu portes notre combinaison best-seller (et unisexe) SNOPDOG. Comment l’as-tu choisie ?

Elle est à mi-chemin entre l’élégance et la tenue de travail. Elle est à la fois fluide et solide, je l’adore, je me sens bien dedans. Et puis, j’ai besoin de porter des vêtements résistants. Avec son coton bien épais, celle-ci résiste à tout. C’est ce que j’aime avec cette marque. On est bien habillé, avec de belles choses, sans donner l’impression d’avoir passé des heures à choisir sa tenue.